Si les réformes éducatives visent à améliorer l’enseignement et l’apprentissage,
certaines n’atteignent pas leur but… et ont même l’effet inverse. Ainsi, la réforme du
BAC de 2021 n’a pas les effets escomptés sur les matières charnières et surtout les
mathématiques. Les enseignants en classe préparatoire sont les premiers à lancer
un signal d’alerte sur le niveau des bacheliers en maths. L’un d’entre eux avance
même au Figaro que « En prépa, on retrouve des élèves qui ne savent pas calculer,
incapables de résoudre une équation d’un niveau 5e ou 4e ». Les concours d’accès
aux grandes écoles révèlent les lacunes et les limites des lycéens en mathématiques.
Alors, les mathématiques seraient-elles rentrées dans un cercle vicieux ? Comment
expliquer la chute du niveau en maths depuis la réforme du Bac ? Est-elle inexorable
?
Les mathématiques comptent parmi les 3 matières qui ont perdu le plus d’heures
depuis la réforme du lycée avec la technologie et les sciences économiques et
sociales. En seulement deux ans, le nombre d’heures dispensées par les professeurs
de maths a baissé de presque 20% !
En effet, les mathématiques ont tout simplement été supprimées du tronc commun
en 1ère mais aussi en Terminale. Jean-Michel Blanquer motivait son choix de
supprimer purement et simplement les maths par le fait que « c’est à la fin de la
classe de seconde qu’on doit avoir donné un socle mathématique puissant. ». Force
est de constater que cette réforme ne porte pas ses fruits car les résultats ne sont
pas à la hauteur des attentes des filières scientifiques post-bac. Les chiffres ne font
que renforcer ce constat puisque 1 élève sur 3 arrête les maths à la fin de la seconde
et que 42% des élèves en spécialité Maths en 1ère ne la poursuivent pas en
Terminale.
Si les filières L, ES et S ont laissé la place aux spécialités à la carte, au choix du lycéen,
la réforme du bac a eu aussi pour conséquence la réforme de prépas post-bac. Les
écarts entre le niveau attendu et le niveau réel des bacheliers qui arrivent dans les
filières de classes supérieures sont de plus en plus importants. Les professeurs de
lycée sont incités à augmenter les notes de leurs élèves pour qu’ils présentent un
meilleur dossier sur Parcoursup. Le niveau d’exigence baisse.
Encore plus inquiétant, les professeurs en prépa scientifique attestent aussi d’une
chute de niveau en maths. Les mathématiques sont souvent abandonnées au profit
d’autres spécialités. Les fameuses khôlles (examens oraux) deviennent un temps
d’accompagnement pour identifier des lacunes. Plus que jamais les professeurs en
prépa cherchent à faire progresser les bacheliers pour rattraper le retard et atteindre
le niveau exigé lors des grands concours.
Le ministère de l’Éducation a entendu les préoccupations des professeurs, des
chercheurs et des entreprises face à la baisse du niveau dans une matière si
importante pour le vivier scientifique et les prochaines grandes transformations de
l’écosystème économique.
Emmanuel Macron a annoncé le retour des mathématiques comme enseignement
obligatoire pour tous les élèves en classe de 1ère. Selon le Président, « cet
enseignement permettra aux non-spécialistes de consolider l’apprentissage et la
maîtrise des notions fondamentales et leur assurera un socle de connaissance et de
compétences mathématiques utiles pour la vie sociale et professionnelle ». Les
élèves de 1ère et de Terminale en spécialité mathématiques suivront 1h30 de cours
en plus, soit 3h30 hebdomadaire en maths. Du propre aveu du ministre de
l’Éducation, Pap Ndiaye, entre 20% et 25% des lycéens n’ont pas un niveau suffisant.
L’exécutif français entend également renforcer l’apprentissage des maths tout au
long de la scolarité avec des groupes réduits en 6e et la création de clubs de maths
au sein des collèges. Ces mesures suffiront-elles à freiner la chute du niveau en
maths des lycées, seulement 2 ans après sa mise en place ?
À chaque niveau du lycée, les jeunes étudiants et étudiantes avec des lacunes
doivent pouvoir compter sur une aide extérieure. Cours Gauss propose des cours et
des stages en petits groupes pour progresser rapidement et se donner les chances
de mieux appréhender les nouvelles échéances (concours extrascolaires
d’excellence, classes préparatoires, Bac…). Sous la forme d’un accompagnement
régulier ou de stages intensifs, les lycéens disposent d’une préparation pour
exploiter pleinement leur potentiel et réussir.